Venez réapprendre
à (vous) conduire

En passant le permis v(éli) dANS UNE véli-école

Le développement des Véhicules Légers et Intermédiaires nous oblige à réinventer nos usages de la route. Nous ne serons plus isolé.es entre automobilistes, dans des engins lourds, bruyants, polluants et dangereux. En véli, nous sommes plus proches des autres, de notre environnement. Plus vulnérables aussi. L’occasion de repenser ensemble nos manières de circuler?

Faites l’expérience des vélis. Imaginez avec nous de nouvelles manières de partager la route. Essaimez-les.

Les écoles de conduite façonnent les imaginaires et les comportements. Alors quoi du mieux qu’une véli- école pour donner envie aux gens de faire entrer les vélis dans leur vie?

La véli école Mololoto: un projet initié par Clément Lepers, ancien passionné de l’automobile. Portrait.

Qu’est-ce qui prédestinait Clément Lepers, jeune homme dynamique et chaleureux, à abandonner l’automobile pour Vélis? Rien de plus, rien de moins que vous et moi. Il avait même à y perdre. À tout juste 30 ans, le strasbourgeois fait un virage à 180°: il décide d’abandonner une auto-école en plein essor pour tout miser sur les vélis, véhicules étranges à la croisée du vélo électrique et de la voiturette assistée, alors encore au stade de prototype. À l’ère du tout-automobile? Lorsqu’il leur annonce sa décision, ses proches l’observent entre amusement, incrédulité et inquiétude.

Les écoles de conduite façonnent les imaginaires et les comportements. Alors quoi du mieux qu’une auto-école pour donner envie aux gens de faire entrer les vélis dans leur vie?

Lorsqu’on lui demande ce qui à motivé son choix, l’homme à la moustache s’emporte: “On forme les gens à utiliser des engins lourds, rapides couteux, polluants, alors qu’il y a peu de trajets pour lesquels on à réellement besoin! Vous faites des trajets de plusieurs centaines de kilomètres à des centaines de kilomètre heures tous les jours vous?” Nous secouons la tête. “Mon travail est à 8 kilomètres de chez moi, mais c’est plus pratique, avec les enfants…” Il secoue la tête. “Je ne vous accuse en rien, vous faites ce que vous pouvez dans un monde ou le lobby automobile à organisé les imaginaires et les lois depuis une centaines d’années pour son propre bénéfice. Mais justement, moi je n’en pouvais plus d’enseigner des comportements que je trouve insensés.” 

Les vélis lui sont rentrés dedans. Littéralement. Collision frontale sur la D41 à la sortie de Strasbourg. Paul Silo, fondateur du cercle des automobilistes, faisait le tour de l’alsace en speedelec. Il est passé par dessus son capot. Clément lui offre un café, s’excuse, et lui confie qu’il n’en peut plus, des comportements violents et nocifs que crée la bagnole. “J’ai failli vous tuer pour une broutille en plus ! J’avais juste besoin de prendre du liquide vaisselle à Inter. J’étais saoulé par une engueulade avec un client, je voulais le montrer. Rien ne va dans cette histoire, je suis désolé.” Touché par ses questionnements, Paul l’invite à participer à un Cercle des Automobilistes Anonymes à Colmar quelques semaines plus tard. Il découvre des gens qui comme lui, s’interrogent sur leur addiction au tout-automobile. Et surtout il découvre l’extrême défi, projet porté par L’Ademe.


Un jour, alors qu’il recharge son véhicule-école, Clément Lepers décide qu’il ne veut plus de l’auto dans son quotidien. Il dépose la pompe à essence. Il faut répandre ces engins bizarres et nouveaux, qui permettent de sentir le vent sur sa peau et de se déplacer en toute légèreté? Chiche! “Les écoles de conduite façonnent les imaginaires et les comportements. Alors quoi du mieux qu’une auto-école pour donner envie aux gens de faire entrer les vélis dans leur vie?” Sourit-il.

Alors saut de l’ange ou saut dans le vide? Il vous appartient d’en décider. Téléchargez nos contenus, passez le cap, venez vélivre avec nous!